Je devais avouer que mon nouvel état d'esprit avait de quoi faire jaser. Il y a encore quelques jours, j'aurais sûrement été couvert de honte en entendant Kyôhei me parler ainsi de nos voisins sachant que ceux-ci épiaient chacun de nos gestes. Et j'aurais sans aucun doute été le dernier à proposer une telle offre comme je venais de le faire. Mais bon, faut croire que les gens finissent par changer un jour ou l'autre pour le mieux. Je me doute bien qu'il y a encore quelques petits problème côté esprit pour moi, mais je compte bien m'en débarrasser aussi tout comme j'essaie de le faire en ce moment avec ma timidité. Je lui fis alors réaliser à quel point s'était agréable de le trouver complètement nu en ce moment, mais il eu tôt fait de me répondre qu'il n'en était pour rien dans cette histoire. C'est vrai que vu la façon dont il était épuiser lorsque je l'avais quitté plutôt dans la journée, il va de soit qu'il était normal qu'il s'endorme n'importe où sans vraiment songé à enfiler quelque chose pour se couvrir. Et bien, tant mieux pour moi, maintenant je vais pouvoir profiter de la douceur de sa peau tant que je le veux.

Je me retrouvais bien vite torse nu sous les délicieuses caresses de ses mains qui laissaient une multitudes de frissons sur ma peau. Finalement, je me demande bien ce qui est mieux entre lui et moi. Être encore vêtu et subir l'étroitesse des vêtements ou être complètement nu et profiter amplement de l'espace. Quoi qu'il en soit, pour le moment, il me fallait endurer le fait d'être encore vêtu alors que mon désir augmentait de secondes en secondes. Et je devais avouer que Kyôhei ne fassait pas grand chose pour m'aider, profitant même de cette occasion pour venir frotter son bassin contre le mien, réduisant ainsi le peu d'espace qui me restait encore dans mon pantalon. Alors que j'allais ouvrir la bouche pour lui faire part de mon mécontentement d'être toujours vêtu de ce fichu pantalon, il me devança, me questionnant alors sur les résultats de ma journée.

- Ça dépend comment on voit les choses. Pour mon cours de musique, ce fut excellent alors que pour le propriétaire de mon logement, c'est une autre affaire. Disons que ça ne s'est point passé comme je le pensais avec lui.

Je remontais mes mains le long de ses cuisses avant de lui sourire doucement. De toute façon, je ne crois pas que ce soit vraiment le moment de penser à ça. J'avais déjà eu assez de torture pour aujourd'hui à ce niveau. Je règlerais ce casse-tête un peu plus tard, voir peut-être même demain. Pour l'instant, j'ai beaucoup mieux à faire, surtout que je suis en présence d'un vrai dieu devant moi.

- Si tu veux, je t'en parlerais un peu plus tard.

Je m'emparais doucement de ses lèvres, chassant alors rapidement de mon esprit les paroles de mon propriétaire, cherchant ainsi à retrouver le moment parfait avec Kyôhei.

[Ah t'as pas de chance ! Je pensais que tu étais soit malade soit occupée par le boulot, alors j'ai pris mon mal en patience ^^
Désolée de faire court, mais en plus du week-end, j'ai eu une journée très chargée, alors je suis sur les genoux..

- Ça dépend comment on voit les choses. Pour mon cours de musique, ce fut excellent alors que pour le propriétaire de mon logement, c'est une autre affaire. Disons que ça ne s'est point passé comme je le pensais avec lui.
Si tu veux, je t'en parlerai un peu plus tard.

Alors il avait décidé de me parler du propriétaire aussi. J'étais assez étonné parce qu'à sa place, je ne l'aurais pas fait. Pour ne pas l'inquiéter ou par question de fierté, je n'en savais rien, mais je ne confiais que rarement mes secrets. Heureusement qu'il avait réussi la musique, ça atténuait sans doute la soirée. Enfin, il me semblait que Mikio n'avait pas envie de poursuivre sur le sujet et je comprenais parfaitement, ne posant pas plus de questions. Mais je sentais bien que quelque part, ça le tracassait beaucoup, même s'il faisait tout pour me faire croire le contraire. Aussi, j'arrêtai tout ce que j'étais en train de faire et remontai à son visage.

« T'es pas obligé tu sais, je veux pas que tu te sentes forcé. »

Ce qu'il venait de me dire ne me plaisait pas du tout. J'avais comme un mauvais présentiment sur la suite.. S'il n'était plus en si bons termes avec le propriétaire, ça ne s'annonçait pas de bon présage. Et ses mots me revinrent en mémoire, quand il m'avait bien dit de ne rien faire pour l'aider. Est-ce que j'étais si cruel pour le laisser se débrouiller ? Bien que je ne montrerai rien de tout ça, ça cogitait dans ma tête, surtout au niveau de ma conscience. Je ne connaissais pas ce sentiment. Ce serait ce qu'on appelle la culpabilité ? Ce n'était pas du tout agréable ! Et ça me rendait quelque peu nerveux.

Mais ses mains qui se remirent en mouvement sur mes cuisses et ses lèvres de nouveau contre les miennes me firent légèrement sursauter, me ramenant à la réalité. J'oubliai en un instant tous ces soucis et ne cherchai pas à retenir mon gémissement. Le baiser était doux, lent. Je ramenai mes mains à son visage et l'une d'elles glissa le long de sa joue, descendant en une caresse aérienne sur son cou avant de s'arrêter sur le haut de sa poitrine, reprenant la place qu'elle occupait quelques instants plus tôt. L'autre, quant à elle, trouva refuge sur sa nuque, se mêlant aux fines mèches de cheveux qui s'y trouvaient. Nous n'étions pas pressés, nous prenions notre temps, tant qu'il nous en restait.. J'abandonnai ma précipitation et mon avidité pour laisser sa douceur et sa délicatesse me gagner. J'attrapai d'abord sa lèvre inférieure et la carressai lentement avec ma langue, avant de faire la même chose à la lèvre supérieure. Je poursuivis mon petit manège quelques instants, puis je lui demandai le passage pour rejoindre la sienne. Les yeux fermés, j'imprimais chacun de ses gestes et laissai le baiser s'éterniser.

Je ne voulais pas penser à demain.
Je ne voulais plus y penser..

[J'ai édité pour essayer de l'améliorer un peu. J'ai pas été très productive quand même..]

Je venais à peine de terminé mon résumé de la journée, que Kyôhei cessa tous mouvements, se contentant seulement de remonter jusqu'à mon visage pour me rappeler que je n'étais point obligé de tout lui raconter. En temps normal, c'est sûrement ce que j'aurais fais, terrant cette histoire au plus profond de mon être. Mais aujourd'hui, j'avais besoin de vider un peu mes esprits, d'en parler à quelqu'un. Et comme j'avais confiance en Kyôhei, je savais qu'il m'écouterait et qu'il garderait tout ça pour lui. Ce n'était pas une façon de formuler une quelconque aide de sa part, loin de là, je pouvais très bien me débrouiller tout seul pour régler mes problèmes. Mais en discuter avec quelqu'un atténuerait sûrement le poids sur mes épaules.

- C'est de ma propre initiative Kyô. J'ai vraiment envie d'en parler pour alléger mon fardeau. Ça fait trop longtemps que je refoule tous mes problèmes. J'avais l'habitude d'en parler avec mon meilleur ami avant, mais depuis qu'il est...

Je prenais une profonde inspiration silencieuse, cherchant à calmer un peu mes esprits du même coup. Je n'avais pas l'intention de lui en parler tout de suite. Pas dans un moment aussi agréable en sa compagnie.

- Parlons-en plus tard d'accord.

Mes mains se remirent rapidement en mouvement, glissant le long de ses cuisses et je celais de nouveau nos lèvres qui se voulait des plus doux. Je voulais de cette façon, oublier moi-même cette discussion qu'on venait d'entamer et lui faire oublier aussi mes paroles pour quelques temps, du moins le temps qu'on puisse profiter un peu l'un de l'autre. Je frissonnais doucement sous la caresse de ses doigts, me laissant complètement submergé par ce délicieux moment. Lorsque sa langue demanda elle aussi l'accès, je lui accordais sans aucune retenue, les laissant ainsi se rejoindre entre elles, cherchant ainsi à prolonger ce contact entre nous.

Mais bien entendu, je dû bientôt mettre fin à ce contact, reprenant quelque peu mon souffle qui commençait à se faire beaucoup plus court sous l'effet du plaisir que Kyôhei me procurait avec simplement ses caresses sur mon corps. C'était à se demander si seulement je pouvais lui résister un seul instant lorsque ses mains se posent sur moi. À mon avis c'était sûrement impossible. Il avait un effet monstre sur moi. Je plongeais mon regard au plus profond du sien, laissant un sourire se dessiner sur mes lèvres.

- Je t'aime...

- C'est de ma propre initiative Kyô. J'ai vraiment envie d'en parler pour alléger mon fardeau. Ça fait trop longtemps que je refoule tous mes problèmes. J'avais l'habitude d'en parler avec mon meilleur ami avant, mais depuis qu'il est...
Parlons-en plus tard d'accord.
« Si tu veux. »

Je sentais que ce sujet ne le mettait pas à l'aise. Mais s'il voulait se décharger sur moi, c'était parce qu'il n'avait que moi, ou alors peut-être me faisait-il énormément confiance ? De quoi augmenter mon malaise d'encore un cran.. Mais pour lui, j'écouterai, jusqu'au bout je serai attentif. Pour lui, je ferai cet effort que je n'accordais à personne. Les problèmes des autres ne me concernaient pas, ils ne m'intéressaient pas. Ses problèmes en revanche m'interpelaient, je n'y restais pas indifférent. Pourquoi ? Parce que je me sentais en partie responsable de son mal, de la douleur à venir ? Ou plutôt parce qu'il était le seul qui comptait ? ...

- Je t'aime...

Je lui souris. Je voulais qu'il me le dise toujours, comme présentement. Mais en même temps, ça me blessait plus à chaque fois.. Le pire pour moi, c'est que s'il savait ce qui l'attendait, il ne me dirait pas ça.. Au contraire.
D'ailleurs, je me préparais à les entendre, je ferais la même chose si j'étais à sa place. Jamais je ne pardonnerai celui qui me ferait ça.. Et c'est ce que je voulais. Je voulais qu'il me déteste, qu'il me haïsse pour qu'il ne regrette pas. Pour qu'il sache qu'en réalité je n'étais pas le garçon qu'il pensait connaître, pour qu'il sache qu'il mérite mieux que moi.. Ainsi, il pourra s'en remettre plus facilement.

Mais en attendant le moment venu, j'allais continuer à jouer mon rôle, à être hypocrite, égoïste. J'allais continuer à être moi. Tout devait être parfait.. Et pour avoir l'air encore plus crédible, je posai mon front contre son épaule, déposant de petits baisers sur sa peau nue, et lui demandai doucement, la voix légère et le sourire aux lèvres :

« Dis-le encore »

Quelques secondes après, je remontai à sa hauteur. La caresse de ses mains sur mes cuisses devenait un supplice de plus en plus insupportable. Elles m'électrisaient. J'en voulais plus, je ne voulais plus attendre. Parce que chaque minute défilait et que je ne voulais pas en perdre une seule ! Alors pendant que mes lèvres retrouvaient à nouveau les siennes avec plus de force, mes mains descendaient, lentement mais sûrement vers son pantalon encore présent, caressant ses flancs et son ventre avant de s'arrêter au niveau de la ceinture. J'hésitai l'espace d'un instant à faire durer le plaisir, mais mon désir était bien trop élevé pour attendre. Aussi, je m'empressai de faire sauter la boucle et le bouton du jean pour pouvoir y plonger ma main et caresser lentement son sexe à travers le tissu du sous-vêtement.

Je sentais mon corps s'embraser à son contact et mon souffle se faisait plus court, m'obligeant à me reculer un peu. Et c'était le regard brûlant de désir pour lui que je l'observai dans tous les détails. Ses yeux, son nez, sa bouche, ses joues qui prenaient une teinte rosée quand mes yeux le mettaient à nu de la sorte. Mon regard suivit une ligne invisible le long de son torse finement musclé, bientôt remplacé par mes lèvres qui suivirent ce même chemin, et ma langue qui traçait un sillon humide jusqu'à son nombril, où elles s'y attardèrent. Tout. J'aimais définitivement tout chez lui. Même sa timidité qui s'effaçait pour laisser la place à une audace dont j'étais le seul à profiter, et sa jalousie qu'il réfrénait pour paraître plus fort.

Mikio me rendait fou..
Fou de lui.

J'adorais lui faire comprendre encore et encore à quel point je pouvais être amoureux de lui. Lui répéter sans cesse combien je l'aimais. Et lorsque le doux son de sa voix se fit entendre quelques secondes après cette nouvelle déclaration, précisant ainsi qu'il souhaitait de nouveau l'entendre, je me permis de sourire tendrement avant de reprendre une nouvelle fois ces même paroles, agrémentant cependant un peu plus le discours.

- Je t'aime Kyôhei.

C'était devenu une vitalité pour moi de l'avoir à mes côtés, de pouvoir l'aimer ainsi. J'avais envie de crier sur tous les toits du monde à quel point je pouvais l'aimer. Il était la perle que j'avais toujours espéré trouver. Bien qu'aux premiers abords cela pourrait sembler étrange venant d'une personne comme moi de s'attacher aussi vite ainsi à quelqu'un, mais je ne regrettais en aucun cas la présence de Kyôhei près de moi.

De nouveau, nos lèvres se rencontrèrent et je profitais de ce contact un court instant, jusqu'au moment où je sentis ses doigts se faufiler dans mon pantalon pour venir s'attaquer à mon membre encore recouvert d'un simple tissu. Il allait me rendre fou, c'est sûr. Comment garder l'esprit clair dans un tel moment ! Son regard se posa alors sur mon visage et je sentis mes joues rosirent doucement sous son observation. Ou peut-être était-ce sous l'effet du plaisir qu'il procurait avec sa main. Quoi qu'il en soit, j'étais complètement absorbé par ce moment, souhaitant qu'il ne cesse jamais.

Son regard dériva alors sur mon corps et un léger sourire s'installa sur mes lèvres à cet instant. J'adorais l'idée qu'il puisse ainsi dévorer mon torse du regard. J'arrivais même à m'imaginer qu'il pouvait être complètement amoureux de cette image. Il remplaça bientôt son regard par ses lèvres et je sentis les innombrables frissons parcourir ma peau. Je fermais les yeux, laissant mon esprit se transporter sous se déferlement de plaisir. Il me semblait qu'à cet instant, la terre s'était arrêtée de tourner, laissant simplement place à ce moment si délicieux pour que nous puissions en profiter le plus longtemps possible. Je laissais mes mains remonter doucement dans son dos, effleurant à peine sa peau avant de finalement ouvrir les yeux et relever quelques peu la tête, un magnifique sourire aux lèvres.

- Comment ne pas être fou de toi dans un moment pareil ! Tu me fais perdre complètement la tête avec toutes ces caresses.

Mais pour rien au monde je ne voulais que ce moment cesse. Je désirais plus que tout Kyôhei en ce moment. J'étais carrément accroc à lui.

[Y'a pas de soucis ^^ Je comprends parfaitement =) D'ailleurs, pour moi, je suis en révision encore tte la semaine et à partir du 03.06 je commence mes exams jusqu'au 22 juin. Donc d'ici là, je ne suis pas sûre de répondre rapidement à tes messages, ni de poster des réponses très intéressantes parce que je dois dire que j'en ai plein la tête.. Mais je passerai au moins matin et soir, c'est certain ! ^^]

- Je t'aime...
Je t'aime Kyôhei.

Moi aussi..

Mais je n'avais déjà plus le droit de lui dire. Je devais me contenter alors de lui sourire un peu plus à chaque fois. C'était triste à dire, mais si je voulais garder ma crédibilité, je n'avais plus le choix. Je ne pouvais plus qu'imprimer ses gestes sur ma peau pour les garder en mémoire le plus longtemps possible. C'était ma punition pour avoir faibli, pour avoir cédé. C'était aussi mon choix et je devais l'assumer à présent. Et tout en continuant mes attentions qui semblaient lui plaire, je me remémorais chaque instant passé avec lui. Ca ne faisait pas si longtemps que ça que je le connaissais, et pourtant le fait qu'il ait habité avec moi nous avait inévitablement rendus plus proches. Finalement, il aurait mieux valu pour nous que je le repousse dès la 1ère fois. Mon jeu s'était retourné contre moi.. L'ironie du sort !

La caresse de ses mains dans mon dos qui me sortit rapidement de mes souvenirs, me ramenant à la réalité. Je relevai un instant les yeux et tombai sur un de ses sourires que j'aimais le plus. Dieu qu'il était beau ! Malgré que je veuille m'éloigner un peu de lui, je n'y arrivais pas. J'étais pris au piège par ses yeux. J'avais voulu l'envoûter la 1ère nuit, et finalement j'avais moi-même succombé à son charme. Une grande première dans ma vie !

- Comment ne pas être fou de toi dans un moment pareil ! Tu me fais perdre complètement la tête avec toutes ces caresses.

Je ne pus m'empêcher de rire doucement. Comment pouvait-il me dire ça sans hésiter ? Avouer sans gêne ? Ca me surprenait chaque fois. Mais soudainement, j'arrêtai tout mouvement et remontai à sa hauteur. Il était quasi évident qu'après ça j'allais stoper mes caresses, pour le plaisir de le frustrer un peu plus, juste pour le pousser à bout. Il devait le savoir maintenant. Mon visage à présent juste au-dessus du sien, je dirigeai mon regard d'abord sur ses lèvres, que je me contentais d'effleurer, puis sur ses yeux, en lui souriant. Mais une fois n'est pas coutume, s'il me voulait, il faudrait qu'il vienne me chercher. Je me reculai alors rapidement, pour me rasseoir sur son bassin à présent libéré du jean qui ne me plaisait plus. Je me mordis lentement, longuement la lèvre inférieure, comme si le temps venait de se figer, sans jamais le lâcher du regard, l'invitant à me suivre pour connaître la suite.

Ce soir allait être différent.
Cette nuit, je serai plus attentionné, plus doux et attentif à lui.
Parce que cette nuit allait sans doute être la dernière..