Bien que j'avais quelques regrets d'avoir parler aussi facilement de mon problème devant Kyôhei, je devais tout de même avouer qu'un léger poids s'était libéré sur mes épaules. Je n'étais pas du genre à discuter de mes problèmes avec les autres, préférant garder tout ça pour moi. Et depuis deux ans, le fardeau s'était alourdi considérablement. Mais je continuais de me renfermer sur moi-même ne voulant pas recevoir la pitié ou bien même la charité des autres. De toute façon, je ne vois pas à qui j'aurais pu en parler depuis la mort de Sora. Kyôhei demeurait le seul à avoir percer ma petite coquille depuis tout ce temps.

Je crois que j'avais réellement bien fait de me taire en prenant possession de ses lèvres. Je n'avais pas très envie de continuer sur cette discussion et ainsi prendre le risque de lui parler du fait que je prenais une grande partie de mes revenus acquis à l'école pour le donner à ma mère. Ça aurait été sûrement une surprise pour lui d'entendre tout ça. Donc valait mieux que je me taise pour le moment. Après tout, on avait encore un bout de chemin à faire ensemble avant que je ne me laisse complètement aller à tout lui révéler. On ne se connaissait que depuis quelques temps de toute façon. Et ce n'était sûrement pas le moment de l'effrayer avec une vie comme la mienne.

Je sentis mon corps frissonner doucement sous le contact de sa main contre ma nuque alors qu'il prenait le dessus sur moi. Voilà une façon très agréable de changer complètement le sujet de conversation. Je me livrais totalement à ce délicieux baiser, prolongeant même celui-ci en venant glisser doucement ma langue sur ses lèvres, attendant patiemment l'accord de Kyôhei. Mes mains s'approprièrent rapidement son dos, glissant doucement sur sa peau, en profitant même pour le rapprocher un peu plus de moi. Une fois de plus, un doux moment ce dessinait à l'horizon entre nous deux.

Et c'est avec un grand plaisir que ma demande fut rapidement acceptée et que nos deux langues se rencontrèrent de nouveau. Et bien que ce moment ne dura pas éternellement, j'étais tout de même très heureux de partagé ainsi un petit moment avec lui. Ses lèvres se séparèrent bientôt des miennes alors que sa main se déplaça sur mon visage, caressant après quelques secondes ma joue, attendrissant encore plus ce moment entre nous. Cependant, il posa rapidement sa tête sur mon torse, se serrant confortablement contre moi. Il devait certainement ressentir encore un peu de fatigue même après ces quelques heures de sommeil.

Mes poursuivirent leur chemin dans son dos avant qu'il ne prenne la parole, me laissant quelque peu surpris par ses mots. Bien que je me doutais que je pouvais compter sur lui, je ne m'attendais pas à entendre ça de sa bouche. Mais je devais tout de même avouer que je trouvais ça très agréable. Après avoir passer autant de temps sans compter sur quelqu'un, savoir que je pouvais enfin me reposer sur quelqu'un comme lui m'apaisais vraiment.

Je déposais un léger baiser dans ses cheveux avant d'entendre une nouvelle requête de sa part. Bien que celle-ci fut quelque peu souffler, il releva la tête pour confirmer ce qu'il venait de me demander, me souriant par la même occasion. Bien entendu, je ne pu résister à cette demande et je resserrais mes bras autour de lui, apportant ainsi un certaine pression autour de son corps. Je déposais un léger baiser sur ses lèvres avant de lui sourire doucement à mon tour.

- Il en va de même pour moi, Kyô. Je serais toujours là pour toi, tout ça parce que tu es la personne la plus importante à mes yeux et que je tiens énormément à toi.

Une fois de plus, le baiser ne prit guère de temps avant d'être rompu. Après tout, je n'avais pas l'intention d'aller beaucoup plus loin de mon côté. Déjà que j'allais devoir partir dans moins deux heures, il fallait tout de même que je songe à me réserver un peu d'énergie pour l'attaque du propriétaire en plus de mes cours de musique par la suite. Kyôhei se redressa quelques secondes plus tard, se libérant ainsi le haut du corps pour me regarder pleinement.

Je laissais un léger rire s'échapper de mes lèvres à la question de Kyôhei. Pour ma part, je n'avais absolument rien contre le fait de rester comme ça, allongé dans ce lit avec lui. Tout m'allait très bien du moment qu'il était là à mes côtés. Mais bien entendu, une vie ne se résume pas à vivre d'amour et d'eau fraîche. Il faut aussi de temps en temps penser au bien-être du corps. Je passais doucement ma main sur sa joue avant de lui sourire tendrement.

- Que dirais-tu que j'aille nous préparer un bon repas ! Pendant ce temps, tu pourrais rester sagement ici et te reposer un peu.

Après tout, j'avais bien remarqué cette expression de fatigue sur son visage et dormir encore un peu ne pourrait que lui faire le plus grand bien. De toute façon, je n'avais pas réellement besoin de quelqu'un pour préparer un repas. J'avais l'habitude depuis longtemps de tout faire par moi-même. Je déposais un rapide baiser sur ses lèvres, laissant ma main quitter sa joue avant de lui sourire.

- De plus, je crois bien qu'on mérite ce repas après toute l'énergie qu'on a dépensé depuis le début de la matinée.

Je souris doucement à la réponse enthousiasme de Kyô face à ma proposition. Si au moins je pouvais lui offrir un petit déjeuner convenable après un tel début de journée, je n'allais sûrement pas m'en privé. Il laissa retomber sa main sur le lit avant de s'allonger dans le lit, remontant le drap sur son corps. Ça se voyait bien qu'il avait besoin d'un peu de sommeil. Alors autant profiter de ce moment pour le laisser se reposer convenablement.

Je m'apprêtais à bouger lorsque je sentis sa main agripper légèrement mon poignet et je me retournais vers lui avant qu'il ne prenne la parole. Je laissais un sourire amusé s'installer sur mes lèvres à sa requête. Comme si j'allais accepter si facilement de le réveiller alors qu'il a tant besoin de sommeil ! Il pouvait bien dormir un peu le temps que je prépare le repas. Ensuite, si jamais je vois qu'il dort à poings fermés, peut-être que je verrais matière à révision devant cette demande.

- C'est promis Kyô.

Je m'approchais doucement et déposais un léger baiser dans son front avant de me libérer de la légère pression qu'exerçait sa main sur mon poignet. À voir par la force qu'il avait en ce moment, dormir lui ferait le plus grand bien. Je me levais du lit et enfilais mon sous-vêtement avant de me diriger hors de la chambre, refermant la porte à ma sortie pour ne pas qu'il soit dérangé par le bruit provenant de la cuisine. Une fois dans la pièce en question, je commençais à m'affairer à ma tâche principale qui consistait à lui préparer un délicieux petit déjeuner.

Ça m'avait prit quelques minutes pour trouver le parfait petit déjeuner, cherchant ici et là les ingrédients nécessaire pour préparer ce fameux repas. Une fois tout en main, je m'attaquais à la grosse partie du déjeuner, m'efforçant de me rappeler chaque détails important de la recette que ma mère adoptive m'avait apprise et tout ça sans faire le moins de bruit possible. J'allais préparer le meilleur petit déjeuner que Kyôhei a pu manger dans sa vie. Du moins, je tiens à y croire et j'espère que ça sera vraiment le cas. Je m'affairais donc à ma tâche, me concentrant sur cette préparation, en oubliant même ce qui m'entourait.

C'est ainsi que je sursautais légèrement en sentant des bras se poser sur ma taille et un souffle chaud suivit de la caresse d'un baiser dans mon cou. Je laissais un petit sourire se poser sur mes lèvres alors que Kyôhei appuyait sa tête contre mon dos, me questionnant sur le repas que j'étais entrain de lui préparer.

- Je te prépare le parfait petit déjeuner. Du poisson grillé accompagné du bol de riz, d'une soupe miso et d'un peu de natto. Ah oui, et de quelques feuilles de nori bien entendu.

Je me retournais doucement dans ses bras, me positionnant ainsi face à lui avant de venir déposer un léger baiser sur ses lèvres tout en passant mes bras autour de sa nuque.

- Je croyais que tu te reposerais plus longtemps. J'espérais avoir le temps de terminer le petit déjeuner et de te l'apporter dans la chambre. Mais faut croire que c'est raté cette fois.

Mais ce n'était pas plus mal ainsi de toute façon. On allait pouvoir prendre le petit déjeuner tous les deux ensemble. Par contre, quand bien même se trouvait-il ici avec moi dans la cuisine, il était hors de question qu'il songe un instant à me donner un coup de pouce pour la finition du repas. Je le poussais légèrement vers la table et le fit s'asseoir sur la chaise derrière lui avant de lui sourire doucement.

- Maintenant, reste sagement assis sur cette chaise encore quelques minutes le temps que je termine le repas.

Je me doutais bien qu'il y aurait une autre occasion pour planifier une fois de plus cette intention de ma part de lui apporter le petit déjeuner au lit. Peut-être que pour aujourd'hui c'était tombé à l'eau, mais je saurais bien me rattraper dans quelques temps. Après tout, si on se fie aux nombres de fois où je me suis réveillé le matin à ses côtés, ça risque de se reproduire encore à mon avis. Alors à ce moment, je n'aurais qu'à profiter de cette chance pour tenter une nouvelle fois cette petite attention.

Une fois qu'il fut assit sur la chaise et que je fus assuré qu'il ne tiendrait pas à me donner un coup de main, je retournais à mes fourneaux pour terminer de préparer le restant du petit déjeuner. Bien entendu, la concentration n'était pas à son maximum, surtout que mon esprit savait parfaitement que la source de ce problème se trouvait à quelques mètres seulement. C'est pourquoi je ne pus m'empêcher de jeter quelques regards dans sa direction, profitant de quelques secondes à chaque fois pour l'observer discrètement. Après tout, il semblait tellement perdu dans ses pensées, qu'il aurait été étonnant qu'il s'aperçoive de mon petit manège.

Je terminais finalement l'ensemble du repas et allait déposer le tout sur la table avant de prendre place devant Kyôhei. Et c'est seulement à ce moment qu'il sembla reprendre conscience alors qu'il s'attaquait déjà à son petit déjeuner. Un petit sourire amusé s'installa sur mes lèvres et je suivis quelques secondes plus tard son exemple, m'attaquant à ce repas. Mais je ne pris pas longtemps avant de relever les yeux vers lui, quelques peu inquiet de ce qu'il pensait de son petit déjeuner.

- Est-ce que c'est à ton goût ? Le poisson est assez épicé ? Le riz assez cuit ?

Je n'avais jamais vraiment eu une grande confiance en mes talents de cuisinier. À vrai dire, j'étais le seul qui mangeait ce que je préparais jusqu'à présent. J'avais bien préparé le repas pour Kyôhei il y a quelques jours, mais je n'avais pas pu rester pour entendre le verdict de ma cuisine. Voilà pourquoi aujourd'hui, je tentais d'en savoir plus. Connaître ainsi ses goûts, s'ils sont différent ou non.

Je ne pus m'empêcher de sourire doucement à sa réponse. À vrai dire, je pouvais parfaitement sentir mon cœur fondre devant ce compliment. Je n'avais donc plus à m'en faire, puisqu'il appréciait son repas. Et bien qu'il ne mangeait pas avec grande avidité, j'étais tout de même heureux de le voir manger ce que j'avais préparé pour lui. Je repris rapidement la dégustation de mon repas, savourant la vision de Kyô nu devant moi. Même si j'avais parfois quelques idées étranges qui apparaissaient dans mon esprit, je n'étais jamais allé jusqu'à espérer qu'un jour je puisse manger en tête à tête avec un homme complètement nu devant moi. Mais ce n'était pas désagréable, loin de là. Surtout que cet homme était celui qui faisait battre sans retenu mon cœur. Je souriais légèrement devant cette nouvelle pensée et terminais mon repas avant de me lever de table tout en posant une nouvelle fois mon regard sur Kyôhei.

- Bien mangé j'espère.

Je commençais à débarrasser la table, allant porter le tout sur le comptoir. Je jetais un coup d'œil sur l'horloge, réalisant qu'il était tout de même déjà assez tard. J'allais bientôt devoir partir. Et pourtant, je n'avais réellement pas envie de le laisser seul, d'être éloigné de lui. Par chance que ce n'était que pour quelques heures. Parce que je n'imagine même pas ce que je pourrais endurer si je devais me trouver loin de lui pour plus longtemps. Je chassais rapidement cette idée de ma tête, me concentrant plutôt sur le dernier moment qu'il me restait à passer avec lui. Je me retournais complètement vers lui, laissant apparaître un petit sourire en coin sur mes lèvres avant de m'appuyer contre le comptoir.

- Tu crois que j'ai le droit à un baiser de remerciement pour ce repas ?

Le repas se passa dans une ambiance silencieuse mais tellement agréable. Je sntais parfois le regard de Mikio sur moi. S'il m'avait paru un peu gêné au début, il s'était vite habitué à ma nudité, et je soupçonnais parfois d'avoir des pensées inavouables. J'eus du mal à me retenir de l'allumer pour pousser les choses plus loin. Mais je me contentai de sourire doucement.

- Bien mangé j'espère.
« Mieux que jamais ! »

Et je le suivis des yeux le temps qu'il débarasse. Lui aussi surveillait l'heure, je soupirai discrètement. Il se tourna vers moi avec ce regard que j'étais le seul à connaître, et son sourire, et sa manière de se tenir contre le comptoir ; je sentis alors que la suite allait me plaire.

- Tu crois que j'ai le droit à un baiser de remerciement pour ce repas ?

J'avais eu raison ! Je me levai immédiatement et m'approchai de lui, l'allure légère, féline. J'entrai dans son jeu, mes yeux devenant plus charmeurs, et le même sourire étira mes lèvres. Il commençait à me connaître. Une partie de moi certes, mais pour le moment, la seule qui comptait ! Je posai doucement mes mains sur son torse et approchai avec une lenteur exaspérante mon visage du sien. Mes yeux fixèrent les siens sans ciller tandis que mes lèvres effleurèrent furtivement les siennes.

« Hum, je crois que tu mérites au moins ça.. »

Sans plus attendre, je fondis sur sa bouche sans réelle douceur, plutôt avide de contact. J'en profitai pour coller mon corps contre le sien, l'emprisonnant contre le comptoir. Et sous une pulsion inexplicable, mes mains attrapèrent les siennes pour les guider, les abandonnant sur ma chute de reins, avant qu'elles ne reprennent leur place sur le haut de son torse.

À peine avais-je poser ma question, que je le vis se lever de table avec un regard et un sourire à tomber. Je crois que je n'avais même pas besoin de connaître sa réponse en ce moment, elle se voyait bien dans sa manière d'agir en ce moment. Il s'approcha de moi, posant ses mains sur mon torse avant de finalement conclure de vive voix ce que je pensais. Et sans attendre une seconde de plus, il s'empara de mes lèvres, me laissant quelque peu surpris par la vigueur de ce baiser, mais c'était tout à fait agréable en ce moment. Il se rapprocha alors, collant nos deux corps ensemble avant de s'emparer de mes mains pour venir les poser sur ses reins. J'accentuais quelque peu le baiser sachant que dans peu de temps je serais bien loin de ce contact et ça pour de longues heures.

Je remontais doucement mes mains dans son dos, caressant légèrement sa peau du bout des doigts avant de finalement mettre fin au baiser pour reprendre un peu mon souffle. Je nichais ma tête dans son cou y déposant de légers baiser avant de remonter doucement vers son oreille. Je mordillais quelques secondes le lobe de celle-ci avant de laisser mon souffle se percuter à l'intérieur.

- Je t'aime Kyô.

À présent que j'avais eu la chance d'entendre ces mots sortirent de sa bouche, je n'allais sûrement pas m'empêcher de les réciter encore et encore auprès de lui. Mes lèvres reprirent rapidement le chemin opposé, dérivant jusqu'à la base de sa mâchoire, parcourant celle-ci un instant avant que je ne m'approprie à mon tour ses lèvres. Ma langue qui avait déjà commencé son exploration de sa peau, ne tarda pas à vouloir se faire une place pour découvrir une fois de plus, un endroit tout à fait agréable, demandant ainsi la possibilité à Kyôhei en parcourant légèrement ses lèvres.

Ma requête fut bien entendu rapidement acceptée et nos deux langues se rejoignirent, impatiente de se retrouver une nouvelle fois l'une contre l'autre. Je frissonnais doucement sous la caresse de ses doigts dans mon dos, projetant ainsi un peu plus d'ardeur dans notre baiser. J'avais vraiment envie de pouvoir graver un moment intense comme celui qu'on vivait en cet instant même pour le garder ainsi dans ma mémoire pour les heures où j'allais être séparé de lui. Pouvoir me rappeler de cette façon qu'à mon retour cette même chaleur serait présente lorsque je serais de nouveau dans ses bras. Il n'en fallut pas beaucoup plus pour que je sente mon corps se réchauffer davantage au contact de ses mains sur mes fesses. Si on continuait dans cette direction, je ne crois pas que je pourrais résister très longtemps à l'envie d'être de nouveau atteint par ce désir. Je relâchais doucement ses lèvres, plongeant mon regard au fond du sien tout en souriant doucement.

- Si tu continue comme ça, je ne crois pas que je vais pouvoir me contrôler encore très longtemps. Je pourrais très bien oublier cette idée de te quitter pour quelques heures et rester avec toi pour poursuivre cette délicieuse pensée qui traverse mon esprit en ce moment.

Mais bon, qui a dit que je ne pouvais pas retarder un peu plus mon départ. Après tout, ce n'est pas comme si j'étais réellement obligé à une heure précise pour rencontrer mon propriétaire. Du moment que j'étais à l'heure pour mon cours ce soir, tout devrait être parfait. Je pouvais donc me permettre de passer encore un peu plus de temps que prévu avec ce bel apollon. Pourtant, il fallait que je pense à Kyôhei aussi. Il n'avait pas vraiment prit le temps de se reposer convenablement avant le repas. Alors peut-être qu'il vaudrait mieux que je songe à tout ça avant de sauter sur cette occasion.

- Tu crois que tu pourrais supporter encore quelques instants de plus en ma compagnie, le temps que j'abuse un peu de ton corps ?

Ses paroles eurent un effet immédiat sur tout l'ensemble de mon corps. Ce ton de voix, celui que je désirais tant entendre de sa bouche pour moi, il l'utilisait enfin, attisant de ce même fait tout mes sens. Alors s'il était prêt à subir une nouvelle fois un assaut de ma part, j'étais tout à fait partant moi aussi pour laisser filer le temps, même si ça risquait de me mettre en retard sur mon plan de la journée. Après s'être de nouveau accroché à moi, il se recula avant d'heurter le canapé derrière lui. Il baissa les yeux quelques secondes, me donnant réellement envie de lui sauter dessus tellement il pouvait être attirant dans ce genre de situation. Et lorsqu'il releva les yeux vers moi, je me sentis fondre sous la chaleur de son regard. Au diable tous les principes, oublions cette horaire que j'avais prévu pour la journée. Pour l'instant, seul Kyôhei comptait dans mes pensées. C'était avec lui que je voulais être, c'est son corps que je voulais le plus en ce moment.

Je ne me fis pas prier plus longtemps, m'avançant à mon tour rapidement pour le rejoindre avant d'enlacer tendrement son corps, pendant que mes lèvres partaient déjà à la recherche des siennes. Il savait réellement me mettre dans un état impossible. J'ignore si c'est les regards qu'il me lance à chaque fois ou si c'est simplement l'attraction qu'il exerce sur mon corps, mais je sais qu'il m'est désormais impossible de me passer de lui. Il est ce que j'ai toujours voulu, tout ce que je désire dans la vie. Il est devenu ma drogue et j'en suis complètement accroc. Alors comment voulez-vous que je puisse me contrôler. Kyôhei parvient si facilement à me faire perdre la tête depuis notre première rencontre.

Mes mains s'agrippèrent doucement dans son dos, le forçant à s'allonger sur le canapé derrière lui et je m'allongeais à mon tour, surplombant parfaitement son corps. Les yeux rivés aux siens, je laissais un sourire gagner mes lèvres alors que mes mains se mirent à la tâche de parcourir l'ensemble de son torse. Je m'emparais rapidement une fois de plus de ses lèvres, cherchant à retrouver ce délicieux contact qu'on avait interrompu quelques instants plus tôt. Mon corps brûlait déjà d'une intensité incroyable en ce moment. J'avais réellement envie de lui, envie de sentir une nouvelle fois le désir incontrôlable dans mon corps.

Je laissais un faible gémissement franchir mes lèvres dans notre baiser lorsque ses jambes entourèrent mon bassin. S'il y avait encore une once de retenue dans mon esprit jusqu'à maintenant, elle venait de disparaître à tout jamais avec ce simple geste. Il était à présent hors de question que je puisse l'abandonner ainsi alors que son corps réclamait autant le mien. Nos lèvres se séparèrent après quelques instants et je sentis son souffle se percuter dans mon oreille lorsqu'il me souffla cette douce requête. Bien entendu j'avais vraiment envie de lui en ce moment, mais il ne m'avait jamais traversé l'esprit d'être brutal avec lui. Comment pourrais-je l'être de toute façon. Même si mon désir grandissait de secondes en secondes dans ses bras, je ne pouvais m'empêcher de vouloir prendre avec douceur ce magnifique corps. Et peu importe le temps que ça pourra nous prendre, j'allais de nouveau être l'amant le plus doux qu'il ai pu connaître.

- C'est promis mon ange.

Mes lèvres se posèrent doucement sur le haut de son torse alors que l'une de mes mains partait à la découvert de son entrejambe. À peine eut-elle atteint le point qu'elle cherchait que je m'emparais doucement de son membre entre mes doigts y exerçant de délicieuses caresses. Mes lèvres poursuivirent rapidement leur chemin s'attaquant d'abord au premier bouton de chair qu'elles rencontrèrent avant de rendre la pareille au second quelques instants plus tard. Je les laissais remonter par la suite, déjà avide de nouveaux baisers et je m'emparais de ses lèvres, glissant doucement ma langue entre celles-ci pour atteindre sa langue.

Ma main qui jusqu'à présent ne s'était point arrêtée de satisfaire son membre, prit finalement la direction de son intimité et je laissais mes doigts caresser légèrement l'entrée de celle-ci avant que nos lèvres ne se séparent de nouveau. Je ramenais rapidement ma main à mes lèvres et léchais lentement mes doigts devant le regard de Kyôhei avant de venir les replacer à l'endroit où ils se tenaient quelques secondes plus tôt. Je déposais un baiser sur ses lèvres avant de murmurer légèrement contre celles-ci.

- Tu es prêt ?

Kyôhei se contenta d'hocher légèrement la tête pour me répondre et sur ce simple signe, je laissais mes doigts s'enfoncer doucement en lui. J'attendis quelques secondes, le temps qu'il s'habitue à cette intrusion avant de bouger légèrement mes doigts. Il me réclama alors un baiser et je ne pu lui refuser, accordant ainsi mes lèvres à une nouvelle caresse des siennes. Sûrement était-ce une façon d'oublier la douleur que je lui procurais en ce moment. C'est pourquoi je laissais une douceur infinie s'approprier notre baiser, tentant ainsi de lui faire oublier ce qui se passait en cet instant même.

Mais bien entendu, sentir cette chaleur autour de mes doigts eu tôt fait d'alimenter encore plus la chaleur dans mon corps. Je voulais vraiment être en lui, sentir se resserrement sur mon membre, entendre ses gémissements de plaisir sous chacun de mes mouvements en lui. C'est pourquoi je voulais accélérer un peu plus le processus, laissant ma main libre venir s'emparer doucement de son membre pour lui apporter un peu plus de plaisir avec ce genre de caresse. Mes lèvres quittèrent bientôt les siennes et je repris un peu mon souffle avant de venir poser celles-ci à la base de sa mâchoire. Je les laissais ensuite dériver lentement avant qu'elles ne s'approprient son cou, le couvrant de léger baisers.

J'accélérais légèrement mes mouvements sur son membre tout en bougeant un peu plus mes doigts en lui. Mais sentant que mon corps n'en pouvait déjà plus, je remontais doucement mes lèvres vers son oreille et laissais mon souffle se percuter au creux de celle-ci dans un léger murmure.

- Je veux être en toi Kyô.

Je relevais légèrement la tête, encrant mon regard au sien alors que je laissais mes doigts quitter lentement l'intérieur de son corps. J'approchais ensuite mon membre près de son intimité et avant de l'introduire en lui, je m'emparais doucement de ses lèvres le forçant ainsi à oublier ce qui allait se produire. Et pendant que je taquinais ses lèvres du bout de la langue, j'entrais lentement en lui sentant déjà l'influence de sa chaleur s'emparer totalement de mon membre.

Conscient que je devais lui laisser un petit moment de répit avant de bouger en lui, j'arrêtais tout mouvement sous l'impact du resserrement de ses jambes autour de mon bassin. Je poursuivais mon petit jeu de langue sur ses lèvres, tentant de lui faire oublier ce petit moment douloureux, espérant que ça pourrait l'aider. Et lorsque j'entendis son petit gémissement de frustration, je lui laissais ma langue en otage, sachant que c'est ce qu'il souhaitait. Il se recula par la suite, posant sa main sur mon visage avant de se rapprocher lentement. Et loin de m'attendre à ce genre de parole, je sentis mon coeur se réchauffer davantage devant ce compliment. Je savais que j'avais un certain charme, mais de là à prétendre que j'étais beau, c'était un peu étrange. Mais je permettais de garder ce compliment bien ancrer dans mon esprit, sachant que je ne l'entendrais sûrement pas très souvent. Après tout, c'était la première fois qu'il me disait des paroles semblables.

Alors que son nez caressait doucement le mien, je sentis la pression de ses jambes se faire beaucoup moins oppressante sur mon bassin et je compris que le moment était venu de bouger en lui, il me donnait finalement la permission. Je m'emparais doucement de ses lèvres avant de bouger légèrement en lui. Je pouvais déjà sentir mon membre palpiter de plaisir sous chacun de mes mouvements en lui. Je m'enfonçais un peu plus en lui, atteignant ainsi sa prostate, la partie la plus sensible du corps d'un homme. Je reculais doucement mon visage, plongeant mon regard au creux du sien avant de sourire tendrement.

- Tu vois, moi c'est dans ce genre de moment que je te trouve le plus beau. Lorsque tu croule sous le plaisir et que tu m'offres des expressions vraiment superbes.

Je rapprochais mon visage du sien, effleurant délicatement ses lèvres avant de m'en emparer dans un délicieux baiser. Bien qu'ayant un peu accélérer mes mouvements en lui, je restais toujours aussi précis, m'enfonçant un peu plus à chaque fois.