« Je courrais et je courre toujours. A en perdre haleine, tenant fermement ma mère par la main, qui elle, courrait derrière moi, tenant son ventre tout rond. Elle était enceinte d’une petite fille. Ma future petite sœur. Il faisait noir, il doit être minuit environ. Derrière nous, des hommes vêtus tous en noir nous poursuivaient. J’avais dix-sept ans cette année-là et je ne l’oublie sûrement jamais. Ou pas. J’essayais de filer le plus vite possible, traînant ma mère avec moi qui elle, commençait à s’épuiser. Je tombais à plusieurs reprises avant de me relever et continuer cette course folle, jusqu’à la voiture, dans le parking de l’immeuble. Pourquoi j’en suis là ? En partie de la faute de mon père et de la mienne aussi. Gaah, fichu de portable. Quelques minutes plus tôt, ces personnes ont défoncé la porte de la maison alors que ma mère et moi étions sur le point de partir à l’aéroport. Mon frère nous a appelé sur mon portable qui était sur moi. x_x Ces gens là sont de la mafia. Pourquoi ils nous poursuivent ? Mon cher Papa leur doit une grosse somme d’argent qu’il a emprunté pour sauver la compagnie de la famille. Lui qui croyait pouvoir tout rendre du jour au lendemain et qu’il va se remettre de cette crise… Voilà où on est! Vous vous demandez où il est ? Cet homme qui me sert de père et qui sert de mari à ma mère s’est enfuit au Japon avec ma petite sœur et mon petit frère, nous laissant seul ma mère, mon autre frère et moi et une petite somme d’argent pour vivre. Enfin, cette somme d’argent nous a servis à acheter trois billets seulement. Mon frère nous attendait à l’aéroport. Seulement voilà, nous ne sommes vraiment pas près d’arriver. Ma mère commença à démarrer le moteur, essayant tant bien que mal de ne peux laisser ses larmes tomber, voulant me faire croire qu’elle était forte. En fait non, son visage était déchiré par la douleur que lui faisait son ventre. Je ne pouvais pas conduire. Je n’avais ni le permis et je ne sais même pas comment allumer la radio alors elle ne pouvait pas compter sur moi d’autant plus qu’elle sait que je ne suis pas un as --‘ La voiture sortit à toute vitesse du parking, avant se s’engager à pleine vitesse dans les rues de Séoul. Normalement, c’est là qu’il y a la police non ? On roule à 120 km heure dans une rue où la vitesse maximum est de 50 km heure T.T Je tourne ma tête vers elle, murmurant un « Maman ». C’était bien la dernière fois que je l’ai appelé comme ça… A peine sortit de la ville, la voiture s’engagea sur l’autoroute et les voitures noires de la Mafia était derrière nous. Soudainement, ma mère m’ordonna de sortir le bout de papier qui était dans la petite ‘armoire’ devant moi. Il y avait un petit bout de papier où était inscrit une adresse. De Tokyo. Je lance un regard interrogatif à ma maman et c’est là que je compris. Ils étaient à Tokyo. Tous à l’heure qu’il est. Sauf ma mère et moi. C’est pour ça qu’elle a choisis Tokyo pour les billets. « BAM ». La voiture de derrière venait de se cogner violemment dans notre voiture. Et c’est coup continuait. Une fois à côté, une fois derrière. Puis, au bout d’un moment, plus rien. Nous traversâmes un pont, tandis que ces voitures noires disparaissaient de notre champ de vision. Ont-ils abandonnés ? Pas le temps de réfléchir que je vois là une lumière blanche qui nous aveuglait et qui clignotait toutes les cinq seconde. C’est là que mon cerveau se mettait en marche. Autoroute, pont, lumière aveuglante qui clignotait. Je lança instinctivement à ma mère : « Maman ! Freine vite ! ». C’était bien trop tard. C’était un pont pivotant et à cette heure ci, elle n’est pas pivotée du bon côté.. La voiture s’élance dans le vide, tombant dans l’eau. Je tenais ma mère par la main, dans l’eau. C’était terminé. Fichu. Je ferme doucement les yeux, me laissant allée. Quand un autre choc me survient. Je fus tiré de la voiture, mais je ne voulais pas. C’était soi moi sois ma mère. Elle avait encore les yeux ouverts, me regardant avec des yeux tendres que je pouvais apercevoir même dans le noir, dans l’eau. C’est l qu’elle me lâcha. Non! Je ne veux pas, lâcher moi !



J’ouvris soudainement les yeux et sentis que j’étais en sueur. Et en larme. Ce rêve ne cesse de se répéter depuis trois ans et ça ne s’est jamais arrêté. Je me retrouve tous les matins dans cet état. A côté de moi, Yu Ri, ma petite sœur commençait à se réveiller à cause de moi. Après un « Qu’est-ce qu’il y a ? » et un « Rien, t’en fais pas, rendors toi. Je vais partir, à ce soir. Faites attention à vous. », Je me leva et sortit de cette petite pièce où nous dormons tous. Toute la famille. Enfin, presque. L’autre alcoolique qui me sert de père lui dort dehors. Je ne vous ai pas dit ? Depuis qu’il a appris ce qui s’est passé trois ans plus tôt, il a… complètement sombré. Bien jusqu’au fond je dois dire. Cet homme ne fait rien d’autre que de dormir, boire, battre ses enfants et se rendormir. Il se réveil le matin et nous ignore totalement après, soit il va direct au frigo pour se prendre de la bière, soit, il va s’en acheter et quand il a sa bière, il revient, boit jusqu’à ce qu’il soit raide mort, prend son bâton et frappe tous ceux qui se trouvent dans son champ de vision. Quelle vie de chien ! Avant de franchir la porte de la chambre, je passe vite fais ma main sur mes joues et mes yeux pour enlever tout ce liquide qu’on appelle « les larmes ». J’entre dans la salle de bain et commence à faire couler l’au froide T.T Enfin, c’est mieux que rien! A force, on s’habitue à la vie de pauvre… Je me brosse et dents, me coiffe et sort de la maison. Je souffle un bon coup et passe encore une fois mes mains sur mes joues en soufflant un bon coup et fais place à Sunny le rayon de soleil. Je sors de la maison, me dirigeant vers le quartier Shinjuku où se trouvait mon lieu de travail : Prince Park Tower. Qu’est-ce que je fous là bas alors que je suis à Todaï ? Faut bien que j’aide ma famille sachant que Todaï coûte énormément… Ce que les autres ne savent pas c’est que Yong Woo, mon frère aîné travaille dans une grande entreprise et qu’il gagne assez d’argent pour payer mes frais de scolarité et de quoi manger à la famille. Notre maison n’est pas très grande mais assez pour y vivre. D’ailleurs, c’est grâce à lui qu’on a un toit… Mais, je ne pouvais pas seulement compter sur lui… J’ai vingt ans et il est dans mon devoir de l’aider lui aussi tout en allant en cours parce qu’à ce qu’il paraît, j’ai pas le droit de le décevoir --’ C'est une chance que je savais déjà parler Japonais avant tout ce drame. Je suis Hwang Sun Kyu et ma vie est loin d’être paisible mais je me dois d’être forte. Fighting ! *sors* »